Le paradoxe Freud

Croyance. Par extension, adhésion accordée comme une espèce de foi à des opinions qui ne sont pas religieuses », écrit Littré. Même les freudiens sont enclins à admettre aujourd’hui que le freudisme emprunte à la religion. Lisa Appignanesi, qui a veillé sur le musée Freud à Londres, invite à lire le livre d’Ernest Gellner sur le mouvement psychanalytique (1). Et écrit : « le progrès de la psychanalyse peut être comparé au développement d’un mouvement religieux. » Les recherches approfondies menées depuis un demi-siècle sur la pratique et les théories de Freud ont définitivement établi que le père de la psychanalyse, qui revendiquait pour sa discipline le statut de science, projetait sur ses patients ses propres fantasmes. Il le faisait au cours de ses séances d’analyse, qu’il reconstruisait ensuite dans ses écrits en maquillant les données recueillies. La « science » freudienne est une accumulation de fantasmagories nées dans le cerveau fertile d’un génie. Dans le détail, rien ou presque ne subsiste de ses croyances sur la sexualité infantile, le complexe d’Œdipe et tutti quanti. Les neurosciences ont à leur tour invalidé la plupart de ses hypothèses sur ...

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