A Paris, la vie est plus verte
Publié le 8 avril 2015. Par la rédaction de Books.
Paris connaît son deuxième pic de pollution en quelques semaines, mais Paris est écolo. Le journaliste américain David Owen l’assure dans Green Metropolis : Manhattan, Hong Kong et les vieilles capitales européennes sont plus vertes que la campagne. Il admet, bien sûr, que « New York rejette plus de gaz à effet de serre […] et produit plus de déchets qu’aucune autre région américaine de taille comparable. » Mais, ramené au nombre d’habitants par mètre carré, le résultat s’inverse : « L’habitant moyen de Manhattan a un taux de consommation d’essence que le pays dans son ensemble n’a pas connu depuis le milieu des années 1920. » Il rejette moins de gaz à effet de serre que « l’habitant de n’importe quelle autre ville américaine ». Les résidents des villes denses utilisent aussi moitié moins d’électricité que les autres. Comment ? Ils utilisent les transports en commun ou leurs pieds, vivent dans des logements plus petits, accumulent moins d’électroménager énergivore, et partagent mieux services et infrastructures. David Owen en vient même chanter les louanges des embouteillages qui, selon lui, « génèrent des bénéfices environnementaux, parce qu’ils obligent les automobilistes (et les adeptes du taxi) à prendre le métro ou à marcher ». Le journaliste reconnaît cependant que généraliser ce modèle est compliqué. Et avoue habiter à la campagne.