Baranko, l’enfant terrible de la BD ukrainienne

« Eto dlja debilov » (« C’est pour les débiles »). Les Soviétiques avaient une expression bien à eux pour qualifier la bande dessinée. Mais, dès son plus jeune âge, le dessinateur ukrainien Igor Baranko s’est accroché à sa vocation. Devenu célèbre, il n’a rien perdu de son esprit provocateur.

Comment vous êtes-vous intéressé à la bande dessinée ? Je suppose qu’en Union soviétique, quand vous étiez jeune, il n’y en avait pas beaucoup…
Il n’y en avait pas du tout. Le Parti communiste estimait, pour je ne sais quelle raison, que la bande dessinée était un art bourgeois et capitaliste. Aujourd’hui encore, le sens de ces considérations m’échappe complètement.
Vous avez bien dû être inspiré par quelque chose…
En vérité, il y avait quelques bandes dessinées dans les magazines soviétiques de l’époque, mais il s’agissait uniquement d’histoires pour enfants. Par chance, je suis un jour tombé sur des contes illustrés polonais, avec les images pleines de chevaliers et de dragons du célèbre dessinateur Grzegorz Rosinski, qui a émigré en Belgique un peu après, en 1976. Ces ouvrages m’avaient alors touché comme rien d’autre auparavant.
Mais il m’a fallu attendre d’avoir 8 ou 9 ans pour voir ma première vraie BD, quand je me suis enfin aperçu ...

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