Hymne au monde d’avant

Un grand écrivain voyageur polonais en guerre contre l’uniformisation culturelle nous invite à goûter le charme de lieux restés authentiques, en les traquant jusque dans le désert de Gobi et l’Extrême-Orient russe.

« Impossible de trouver un expresso sur ces routes perdues », affirme Andrzej Stasiuk en titre de son nouveau livre. Mais ce n’est pas le poète, essayiste et écrivain voyageur le plus populaire de Pologne qui s’en plaindra, lui qui ne goûte rien tant que se retrouver au milieu de nulle part, arpenter les espaces en friche laissés à l’abandon, ruinés par le passage du temps. Stasiuk aime se rendre dans les territoires en marge, là « où les objets ont une vraie valeur pour les gens, parce qu’ils en possèdent peu », comme il l’écrivait dans un précédent recueil, L’Hiver (Noir sur Blanc).

Ses pas le mènent cette fois bien au-delà de son Europe centrale habituelle, jusqu’en Mongolie, en Chine, au Kirghizstan et dans l’Extrême-Orient russe. Et, quand l’auteur se prend à parler de sa Pologne natale, c’est pour évoquer celle de son enfance, le pays de son pè...

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