La bonne étoile d’Albert Einstein

Une nouvelle biographie du physicien propose une synthèse réussie de sa vie rocambolesque et rend accessibles ses idées les plus complexes.


© Library of Congress

Abert Einstein en compagnie de sa seconde épouse, Elsa. Le savant était un séducteur qui accumulait les conquêtes. Sa première femme l'acceptait mal ; Elsa s'en accommoda.

L’immense popularité dont jouit Albert Einstein a quelque chose de déroutant. Aucun scientifique avant ou après lui n’a bénéficié d’une telle aura. De son vivant même, il est devenu le ­modèle du grand ­savant – mieux ­encore : son arché­type. Pourtant, au moment où il émit ses théories, une douzaine de personnes tout au plus dans le monde étaient capables de les apprécier réellement. Le paradoxe est qu’Einstein déplaçait des foules qui ne comprenaient rien ou pas grand-chose à ce qu’il écrivait. Voici comment une jeune étudiante en mathématiques décrit la conférence qu’il donna (en italien !) à l’université de ­Bologne en 1921 : « Presque personne ne comprenait la théorie de la relativité, et pourtant le palais de l’Archiginnasio était plein à craquer, non seulement de scientifiques venus des quatre coins d’Italie, mais aussi d’étudiants de toutes les facultés, d’humbles artisans, d’ouvriers. Le peuple ému s’écartait au passage d’Einstein et le suivait en longues files. » Un peu plus tôt, la même ­année, il avait été conduit dans une ­décapotable à travers les rues de ...
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Einstein. Les Vies d’Albert de Vincenzo Barone, De Boeck Supérieur, 2017

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