La génétique, cette force invisible en nous

Un médecin retrace la palpitante histoire de la génétique, d’Aristote à nos jours. Avec pour point de départ sa famille bengalie.


NAID
Comment, de génération en génération, se transmet-on du « semblable », yeux bleus, cheveux blonds, nez crochu ? Cette question, qu’Aristote et Pythagore avaient déjà examinée, touche l’oncologue Siddharta Mukherjee directement : dans sa famille bengalie sévissent des maladies mentales intergénérationnelles, « tapies comme un déchet toxique » dans son patrimoine génétique. Il propose à son tour une description actualisée et « panoptique » du sujet, relatant « une histoire déjà racontée, mais jamais avec autant d’ampleur ni de grandeur », s’enthousiasme James Gleick dans The New York Times. Selon Pythagore, nous dit Mukherjee, c’est le sperme qui « véhicule l’information présidant à la création du fœtus » ; la mère, elle, ne lui procure que le gîte et le couvert. Aristote postule au contraire que ce qui se transmet dans l’accouplement, ce n’est pas tant une matière qu’un message : « Le sperme n’est qu’un outil. » (Pour le biologiste Max Delbruck, Aristote mériterait le prix Nobel à titre posthume pour avoir pressenti l’ADN). Au XVIIe siècle, on présume que les spermatozoïdes tout juste décou­verts grâ...
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Il était une fois le gène. Percer le secret de la vie de Siddhartha Mukherjee, Flammarion, 2017

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