En 2010, la revue
Granta faisait figurer l’Argentine Samanta Schweblin dans son anthologie des meilleurs jeunes auteurs de langue espagnole. La publication britannique ne s’était pas trompée. Samanta Schweblin s’est imposée comme une nouvelliste de premier plan, et ses recueils – dont un seul, Des oiseaux plein la bouche, est à ce jour traduit en français – lui ont valu de nombreuses récompenses. Avec
Toxique, qui a été un best-seller en Argentine lors de sa parution, fin 2014, elle s’essaie pour la première fois à un format plus étendu, quoiqu’il ne s’agisse pas tout à fait d’un roman mais plutôt d’une très longue nouvelle.
Amanda, une jeune mère de Buenos Aires, part se mettre au vert quelques jours avec sa fille dans une maison de campagne, au milieu des champs de soja. Angoissée à l’idée qu’il arrive quelque chose à son enfant, Amanda ne cesse de calculer la « distance de sauvetage » (c’est le titre du livre en espagnol), la distance à laquelle elle estime devoir se tenir pour pouvoir sauver sa fille en cas de malheur. Mais il n’y a pas de ...