Cosima Wagner, la veuve glaçante

Une nouvelle biographie retrace la (très longue) vie de Cosima, cette fille adultérine de Franz Liszt qui épousa Richard Wagner et se dédia après sa mort à l’entretien d’un culte inouï. C’est elle qui fit de Bayreuth une institution et mit le souvenir du compositeur au service du nationalisme allemand.

Elle fut la « souveraine de la colline » [le titre allemand du livre], et pas seulement la femme de Richard Wagner. C’est elle, Cosima, qui a posé les fondements du « Bayreuth » que nous connaissons. Dans la seconde moitié de sa vie, devenue la veuve du compositeur, elle a fondé un empire : pour le théâtre lyrique, pour le nationalisme allemand et pour sa lignée. Si les Wagner se déchirent aujourd’hui de nouveau pour la direction du festival (1), c’est l’héritage de Cosima, pour qui la famille était seule à même de transmettre au monde les volontés du Maître. Notre Bayreuth reste celui qu’elle a imaginé. Oliver Hilmes a un faible pour les veuves. Contrairement à Alma Mahler-Werfel dont l’historien avait dressé le portrait en « veuve folle » (2), Cosima Wagner n’est pas une femme extravagante aux mœurs faciles, avec un penchant pour les galanteries et l’alcool. Alma Mahler-Werfel se distinguait par ses multiples veuvages et ses mariages avec différents artistes. Dans la vie de Cosima, il n’y eut véritablement qu’un seul homme, Wagner, dont elle commémora plus tard le souvenir avec un sérieux tout religieux. ...
LE LIVRE
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Cosima Wagner de Cosima Wagner, la veuve glaçante, Perrin

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