Dacca, la vie à 18 cents de l’heure

« À ceux qui veulent comprendre la catastrophe du Rana Plaza qui a tué plus de 1 100 ouvriers du textile à Dacca, en 2013, l’ouvrage de Jeremy Seabrook rend singulièrement service », lit-on dans le magazine indien Tehelka. Intitulé « Le chant de la chemise », le livre remonte au XVIIIe siècle, lorsque le Royaume-Uni imposait des taxes douanières prohibitives sur les mousselines et les soies en provenance du sous-continent pour protéger son industrie naissante. Ensuite, explique Seabrook, l’East India Company obligea les tisserands de Dacca (ancienne capitale du Bengale, actuelle capitale du Bangladesh) à vendre quasiment à perte, ce qui détruisit un précieux capital industriel et humain : alors que les exportations textiles britanniques supplantaient celles du Bengale en Europe, « la population de la ville passa de plusieurs centaines de milliers d’habitants en 1760 à quelque 50 000 dans les années 1820 ».

Aujourd’hui, les près de quatre millions d’ouvriers textiles du Bangladesh vivent dans des conditions misérables. Pour une heure de ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Le chant de la chemise de Dacca, la vie à 18 cents de l’heure, Navanya

SUR LE MÊME THÈME

Périscopes Donner corps à la faim
Périscopes Les esclaves oubliés d’Indonésie
Périscopes Tout le savoir de la forêt

Aussi dans
ce numéro de Books