Publié dans le magazine Books n° 30, mars 2012.
La Divine Comédie a le malheur d’être l’une des œuvres les plus commentées de l’histoire. Dans les diverses éditions qui en ont été proposées, il n’est pas rare que le paratexte occupe plus de place que le texte lui-même. La faute à une complexité et une obscurité peut-être sans égales parmi les monuments de la littérature mondiale.
La Divine Comédie a le malheur d’être l’une des œuvres les plus commentées de l’histoire. Dans les diverses éditions qui en ont été proposées, il n’est pas rare que le paratexte occupe plus de place que le texte lui-même. La faute à une complexité et une obscurité peut-être sans égales parmi les monuments de la littérature mondiale. On peut se passer d’explications quand on lit l’
Iliade ou
Don Quichotte, récits des faits et gestes d’un ou plusieurs héros. « Ce qui rend
La Divine Comédie si unique et difficile, c’est que son personnage principal, c’est la pensée humaine : les philosophes antiques (Aristote en premier lieu), les écrivains romains Virgile, Lucain, Ovide, Stace, la théologie, la politique… Tout cela est débattu pendant le trajet de Dante à travers l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis », explique Frank Hertweck dans le
Frankfurter Allgemeine Zeitung. C’est du coup avec un certain soulagement que le critique salue la parution d’une nouvelle traduction qui ambitionne « de libérer le texte du commentaire, d’en ...