Inaperçu
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Deux nez pour le prix d’un


Yale Center for British Art / Philip Mercier

Pour contester le pouvoir en place, les Libanais se regroupent derrière le mouvement « Vous puez ». L’inefficacité du système de ramassage des ordures, et les effluves qui en résultent, sont à l’origine de leur mécontentement. Preuve peut-être de l’importance de l’odorat dans la vie sociale, l’homme dispose de deux organes olfactifs. Il utilise son nez, qui, grâce à ses récepteurs, transmet les informations au cerveau via les nerfs olfactifs. Mais il dispose également de l’organe de Jacobson, rappellait l’anthropologue et biologiste Lyall Watson dans un ouvrage paru en 2000. Cet organe, aussi appelé voméro-nasal, a été découvert en 1811. Il est situé à l’intérieur de chaque narine, contre le septum nasal. Chez de nombreux animaux, ses cellules sont particulièrement sensibles aux phéromones.

Chez l’homme, en revanche, leur fonction est incertaine. Lyall Watson soulignait que les phéromones humaines ont été identifiées : on les a même déjà ajoutées à du parfum. L’entreprise qui s’en est chargée a aussi subventionné une recherche affirmant que ces composés activent l’organe de Jacobson. Cependant, le consensus parmi les chercheurs est plutôt que, s’il est actif chez le fœtus, cet attribut n’est plus fonctionnel après la naissance, comme le notait le professeur Tim Jacob dans le journal de l’Organisation européenne de biologie moléculaire.

LE LIVRE
LE LIVRE

Jacobson’s Organ and the Remarkable Nature of Smell de Lyall Watson, W.W. Norton & Co., 2000

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