Tout bien réfléchi
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Embryons chinois : un nouvel Asilomar


Crédit : Bruno Vellutini

Une équipe de scientifiques chinois a annoncé avoir tenté la modification génétique d’embryons humains non-viables. Des scientifiques sont immédiatement montés au créneau. Parmi eux Paul Berg et David Baltimore, organisateurs de la conférence d’Asilomar en 1975. Celle-ci, comme le rappelle l’historienne des sciences Susan Wright, a posé des limites à la recherche sur l’altération de l’ADN des organismes vivants. On parlait alors de plantes, de bactéries, mais pas de bébé. L’ADN n’avait été découvert que depuis une vingtaine d’années. Dans Molecular Politics, Susan Wright explique que les scientifiques ont pris à bras le corps ce débat éthique devenu une question technique. Aujourd’hui, Berg, Baltimore et certains de leurs confrères signataires d’un article dans Science « découragent fortement toute tentative de modifier le génome pour une application clinique sur les humains, tant que les conséquences sociétales, environnementales et éthiques de telles pratiques n’auront pas été débattues parmi les scientifiques et les organisations gouvernementales. » Ils précisent que dans les pays les plus en avance sur ces questions, la manipulation du génome humain est illégale ou fortement encadrée.

LE LIVRE
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Molecular Politics : Developing American and British Regulatory Policy For Genetic Engineering, 1972-1982 de Susan Wright, University of Chicago Press, 1994

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