En finir avec Parménide

Dans un essai posthume, Paul K. Feyerabend annonce la fin d’une conception du monde qui prévaut depuis Parménide, et le grand retour de la pensée mythique.

Le retard de la philosophie, qui ne comprend le monde et ses transformations qu’a posteriori, est un lieu commun de la philosophie elle-même. Hegel l’a résumé en une belle formule : « La chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit. » Ce retard est particulièrement criant à l’occasion des grandes révolutions scientifiques. Pendant un temps plus ou moins long, nous continuons à penser le monde selon des concepts devenus parfaitement obsolètes. À en croire Paul K. Feyerabend, ce serait le cas de la philosophie de la nature actuelle.

Feyerabend est décédé en 1994 et sa Philosophie de la nature, dont la traduction française paraît au Seuil, est un ouvrage inachevé et posthume. Il est sorti il y a cinq ans outre-Rhin, où il a été accueilli avec enthousiasme. « On se demande souvent pourquoi on se sent obligé de publier tous les brouillons qui sont retrouvés. Cette fois, il n’en ...

LE LIVRE
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Philosophie de la nature de En finir avec Parménide, Le Seuil

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