L’Amérique qui perd

Un antihéros incarne la déprime postindustrielle américaine.

La vie d’Alan Clay n’est une réussite à aucun égard : ce consultant de 54 ans est divorcé, fauché et craint de développer une tumeur derrière le cou. Un voyage d’affaires en Arabie saoudite va lui offrir une dernière chance de sauver ce qui peut l’être. Comme le résume Theo Tait dans le Guardian, il va tenter de « vendre une illusion à une chimère », plus précisément un nouveau système de visioconférence par hologramme au roi Abdallah. Mais les jours passent et le monarque, tel Godot, ne vient toujours pas… Dans son dernier roman, le prolifique Dave Eggers, auteur de plusieurs bestsellers, tant en fiction qu’en non-fiction, recourt à une formule éculée de la fiction américaine (un héros vieillissant, un raté, qui a l’occasion de se racheter), mais « cela fonctionne », note dans la London Review of Books J. Robert Lennon, pour qui l’...

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Un hologramme pour le roi de L’Amérique qui perd, Gallimard

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