L’illustrateur était en noir

L’Américain Edward Gorey dépeint comme personne la mort et le désastre, pour le plaisir des petits et des grands.

                Encore peu connus en France malgré leur récente redécouverte, les dessins de l’illustrateur américain Edward Gorey sont aussi noirs que son humour. Ils n’en restent pas moins adorés des petits Américains, pourtant souvent fort maltraités par cet artiste unique en son genre et décédé en 2000. Dans Les Enfants fichus, par exemple, Gorey égrène, en un abécédaire d’un goût particulier, vingt-six décès de marmots, de « A pour Amy tombée au bas des escaliers », à « Z pour Zillah petite ayant bu trop de gin », en passant par « V pour Victor curieux de voir un train en face »… Le monde de Gorey est « à la fois amusant et sombre, nostalgique et claustrophobe, poétique et empoisonné », estimait ainsi le célèbre critique littéraire du New Yorker Edmund Wilson. Son travail, qui a inspiré le cinéaste Tim Burton, est un étonnant mélange : « Il combine, de manière fantaisiste, des légendes sinistres avec des protagonistes austères et néanmoins gracieux », notait dans le New York Times Eve Bowen, ajoutant ...
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L’Aile ouest de L’illustrateur était en noir, Le tripode

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