Et si Dieu n’y était pour rien ?

Les violences commises au nom de Dieu, y compris les guerres de Religion, sont d’abord l’expression de conflits politiques. La foi n’en est que le véhicule.

« J’entends constamment dire à quel point la religion est cruelle et agressive. Cette opinion, étrangement, est toujours exprimée de la même façon : “La religion est à l’origine de toutes les grandes guerres de l’histoire.” J’ai entendu cette phrase répétée comme un mantra dans la bouche de commentateurs et de psychiatres américains, de chauffeurs de taxi londoniens et d’universitaires d’Oxford. » Le livre de Karen Armstrong « Champs de sang » se présente comme une longue réponse, argumentée sur 500 pages, à ces remarques récurrentes. Catholique, l’auteure anglaise a passé sept ans au couvent dans les années 1960 expérience douloureuse qu’elle a rapportée dans un livre il y a quelques années. « Sa vision de l’Église et des institutions religieuses n’est pas toute rose », relève le philosophe John Gray dans le New Statesman. Cela dit, cette historienne et théologienne autodidacte ne déteste rien tant que les attaques de principe contre la religion (c’est aussi le cas de John Gray, farouchement opposé comme elle à l’athéisme militant d’un Richard Dawkins ou d’un Sam Harris). En réalité, ...
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Champs de sang de Et si Dieu n’y était pour rien ?, Knopf

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