L’échec des écologistes est global et politique. Global parce qu’ils ne parviennent pas à se faire entendre des dirigeants de ce monde sur les questions intéressant l’ensemble de la planète, comme l’effet de serre. Politique, parce que les électeurs leur préfèrent les politiciens traditionnels. À ces échecs évidents s’en ajoutent beaucoup d’autres, moins connus, comme ces directives européennes qui ont abouti à la raréfaction accélérée de populations de poissons que les réglementations nationales protégeaient beaucoup mieux. Le philosophe anglais conservateur Roger Scruton, auteur d’une quarantaine de livres, dont le célèbre
Je bois donc je suis, pense tenir l’explication. C’est que l’homme, qu’il le veuille ou non, est un animal oikophile. Du grec
oikos, « maison ». L’oikophilie désigne la préférence pour ce qui se passe chez soi. Elle rassemble « une catégorie de motivations » dont le centre est l’amour du chez-soi. Scruton est en accord sur ce point avec David Hume : nous sommes des « créatures fragiles », capables d’une « sympathie limitée », qui ne s’étend pas aux personnes et cré...