Lu d'ailleurs
Temps de lecture 1 min

Faut-il souhaiter le pire ?

Pour lutter contre les inégalités il faut déposséder les riches. Et pour déposséder les riches, rien de tel qu’une bonne petite catastrophe : une guerre, une pandémie, une révolution… En réalité, soutient Walter Scheidel dans un livre qui fait grand bruit The Great Leveler, seule une catastrophe ou un conflit violent est en mesure de réduire sensiblement les inégalités. En atteste l’histoire de l’humanité, depuis des débuts de l’Holocène, voici 11 700 ans. Le welfare state lui-même n’aurait pu voir le jour sans la guerre mondiale et la peur du communisme. Voter pour le parti qui vous paraît le plus susceptible de lutter contre les inégalités ne sert donc à rien : en temps normal, les riches sont trop forts. Pas grand chose à voir d’ailleurs avec le capitalisme : les inégalités entre les hommes se sont  installées bien avant, à la faveur de la révolution néolithique. Autrichien enseignant à Stanford, Scheidel a réalisé une œuvre « magistrale d’histoire sociopolitique », écrit Aaron Reeves dans Nature.

 

A lire aussi: Faut-il se moquer des inégalités ?, Books, mars 2016.

 

Chaque matin, la rédaction de Books vous propose de découvrir un livre « lu d’ailleurs ». Pour recevoir le Books du jour inscrivez-vous gratuitement.

LE LIVRE
LE LIVRE

The Great Leveler: Violence and the History of Inequality from the Stone Age to the Twenty-First Century de Walter Scheidel, Princeton University Press, 2017

SUR LE MÊME THÈME

De l’avantage d’être un État fantôme
Lu d'ailleurs Médiocres milléniaux
Lu d'ailleurs Espionne et mère de famille  

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Chronique

Feu sur la bêtise !

par Cécile Guilbert

Voir le sommaire