Giono réinvente Melville

Giono a terminé en prison la traduction de Moby Dick et, dans la foulée, écrit un roman dont le héros est un drôle de Melville.

Trois écrivains américains ont influencé Giono en profondeur, écrit le romancier Edmund White dans la New York Review of Books : Whitman, Faulkner et Melville. Il évoque un roman bien oublié aujourd’hui, Pour saluer Melville, que Giono écrivit après avoir réalisé la première traduction en français de Moby Dick, avec l’aide de deux amis. Le livre lui a été inspiré par la préface qu’il rédigea alors pour le chef-d’œuvre de Melville. L’auteur américain devient ici un héros de roman, beaucoup plus proche de Giono que du vrai Melville, remarque White. Autant l’écrivain était un être tourmenté, introverti, autant le personnage de Giono est extraverti, débordant de confiance en lui. Jamais traduit en anglais, Pour saluer Melville est un « puissant hommage à la magie des mots », écrit White. Le critique en profite pour revenir sur la traduction de Moby Dick, « exacte » mais passant à côté de l’étrangeté des tournures de phrases de l’original : « Quand l’auteur écrit, par exemple : “The devils also, add the uncanonical Rabbins, indulged in mundane amours”, cela ne sonne pas exactement ...
LE LIVRE
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Pour saluer Melville de Giono réinvente Melville, Gallimard

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