La conversation française, art guerrier

Le pire défaut du Français est de vouloir toujours avoir raison. Pour écraser son interlocuteur, il ne fait plus appel à l’esprit, comme à la grande époque des salons, mais à l’information.

Le dernier livre du sulfureux Edmund White est issu de deux branches de la littérature américaine, goûteuses mais réservées aux palais avertis : la variété « socio-homo-ragots » (exhibition, médisances et snobisme, façon Truman Capote) ; et « la France expliquée aux Américains (et aux Français) », chère aux écrivains et journalistes yankees en résidence à Paris.

Le récit d’Edmund White mérite, malgré tout, qu’on le savoure. Pas pour les ragots (même si l’auteur s’autoproclame « archéologue du ragot »). Ni pour les incontournables banalités du genre : « Les Français ont résisté à la globalisation – c’est-à-dire à l’américanisation – bien plus longtemps et plus efficacement que tout autre peuple. » Mais bien parce que la plume de l’auteur produit quelques paragraphes « marqués du sceau de la tendresse et de la vérit&...

LE LIVRE
LE LIVRE

Dans une perle de La conversation française, art guerrier, Bloomsbury

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