Grèce, la fin d’un rêve

Confiée à un musée d’Athènes, la célèbre maison de l’écrivain voyageur Patrick Leigh Fermor, dans le Magne, se délite, à l’image du pays.

 

La littérature de voyage doit beaucoup à la spectaculaire série d’écrivains anglais amoureux de la Grèce, de lord Byron à Bruce Chatwin en passant par Robert Byron ou William Dalrymple – « la section grecque », comme l’appelait Lawrence Durrell, un de ses illustres membres. Mais de tous, le plus impressionnant, au XXe siècle, fut sans doute Patrick Leigh Fermor. D’abord, la Grèce, il s’y est rendu à pied, traversant toute l’Europe à 18 ans, un peu avant la Seconde Guerre mondiale – un long et lent voyage ponctué de haltes dans les maisons (et les lits) de châtelaines et de fermières. Le récit du nonchalant et poétique périple du jeune homme à travers Europe orientale et Balkans, long texte écrit dans une langue élégiaque parsemée de mots rares, paresseusement complété et publié sur des décennies, formera l’assise de l’extraordinaire célébrité de l’écrivain. Puis celui-ci a appris le grec et combattu dans le pays, derrière les lignes, en Crète occupée. Il y a même réussi un des hauts faits de la guerre : le kidnapping en 1944 du général allemand gouvernant ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Mani, Voyages dans le sud du Péloponnèse de Patrick Leigh Fermor, Voyageurs payot, 1999

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