Illuminations mallarméennes

Dernier ouvrage de Mallarmé paru de son vivant, en 1897, Divagations est pour la première fois traduit en anglais – la seconde langue de l’auteur. Le travail « exemplaire » de Barbara Johnson est salué dans le Times Literary Supplement par Patrick McGuinness, professeur de français à Oxford. « Exemplaire » est un mot faible. Il aurait pu dire « sans exemple », tant le texte de ces essais en prose est difficile, parfois légèrement au-delà des limites du pénétrable. Exemple d’un passage réputé facile : « L’occasion de rien dire ne surgit et je n’allègue, pour la vacuité de cette étude ou de toutes, plaintes discrètes ! l’année nulle : mais plutôt le défaut préalable de coup d’œil apporté à l’entreprise de sa besogne par le littérateur oublieux qu’entre lui et l’époque dure une incompatibilité. » L’écrivain fait un usage appuyé du point d’exclamation, qu’il baptise « point d’illumination ».
Charles Maurras s’indignait : « N’est-ce pas chinois, purement ? Et de chinoiserie facile ? » Il se moquait aussi des « disciples » : « Toutes les actions de M. Stéphane Mallarmé manifestent, selon ces pieux auditeurs, ...

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