Iran : un test négatif

En Iran aujourd’hui, comme en Birmanie en 2007, les médias sociaux ont bon dos. L’État les a retournés à son profit.

Comme Shirky, je considère les événements en Iran comme un test décisif de l’importance croissante des médias sociaux dans les sociétés autoritaires. Mais je diverge sur l’interprétation des développements politiques actuels en Iran.

Je suis beaucoup moins impressionné que Shirky par le rôle que les médias sociaux y ont joué. L’enthousiasme numérique tangible concernant la situation en Iran rappelle fort celui que nous avions observé à l’automne 2007 lors de la « révolution safran » en Birmanie. De la même façon, cette révolution était encouragée par les téléphones portables et les SMS, et l’on pensa qu’elle allait affaiblir la junte. Aujourd’hui, il faudrait une loupe fortement grossissante pour déceler la moindre évolution démocratique dans ce pays.

Une des lectures possibles de la situation à Téhéran est la suivante : en dépit de la mobilisation politique facilitée par les médias sociaux, le gouvernement a non seulement survécu, mais il est devenu encore plus autoritaire. Les évolutions qui ont lieu actuellement sont loin d’être positives : une ...
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À chacun de jouer. Le pouvoir d’organiser sans organisations de Iran : un test négatif, Penguin Press

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