James Ellroy : « Il n’y a pas de bon roman sans conflit »

Le colosse du roman noir américain, fasciné par la violence depuis la mort de sa mère quand il était enfant, a décidé de consacrer sa vie à réinventer l’histoire de l’Amérique contemporaine. Son but ? Révéler l’infrastructure humaine des grands événements collectifs, en rendant au millimètre la réalité d’êtres qui aiment et trahissent à la fois, en permanence déchirés par des aspirations contradictoires.

Né en 1948 à Los Angeles, James Ellroy exorcise le traumatisme de l’assassinat irrésolu de sa mère, intervenu alors qu’il avait 10 ans, en écrivant Le Dahlia noir, inspiré du meurtre d’Elizabeth Short. Ce sera le premier volet d’une tétralogie consacrée à Los Angeles, qui comprend également L.A. Confidential. Maître du roman noir et de la fiction historico-politique, il est également l’auteur de deux textes autobiographiques, Ma part d’ombre et La Malédiction Hilliker.   Los Angeles apparaît dans votre œuvre comme la cité du crime et de la corruption, des âmes comme des corps. Est-ce la vision que vous avez de la ville ? Je suis né à Los Angeles, j’ai vécu ailleurs vingt-cinq ans et j’y habite à nouveau aujourd’hui. Cette cité occupe une place fondamentale dans mon œuvre, parce que c’est la ville de mes origines et que je me sens poussé à écrire des romans dont elle est le cadre : ceux du « Premier Quatuor de Los Angeles » [Le Dahlia noir, Le Grand Nulle Part, L.A. Confidential et White ...
LE LIVRE
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Perfidia de James Ellroy, Rivages, 2015

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