John Updike, prince de la critique

En Europe continentale, notamment en France, John Updike, décédé en 2009 à l’âge de 76 ans, est principalement connu pour ses œuvres de fiction et considéré comme l’un des plus grands romanciers américains de la seconde moitié du XXe siècle, à côté de Saul Bellow, Norman Mailer et Philip Roth. L’image qu’on a de lui est celle du peintre réaliste, sensuel, méticuleux, cruel et désenchanté d’une certaine Amérique : non celle des grands espaces sauvages, de la vie trépidante de New York ou des rues grouillantes de dangers de Los Angeles, mais l’Amérique tranquille jusqu’à l’ennui des faubourgs blancs et protestants de la côte Est, dans lesquels des hommes et des femmes de classe moyenne se sont évertués durant plusieurs décennies à combattre la monotonie de leur terne existence par les plaisirs éphémères de la consommation et les joies coupables de l’adultère entre voisins. « N’importe quel futur historien qui voudra se faire une idée de la texture, de l’odeur, des sensations et du sens de la vie des cols blancs et cols bleus dans l’Amérique ordinaire durant la période qui va des années 1950 aux années 1990 », observe l’écrivain anglais Julian Barnes, « n’aura pas besoin de beaucoup plus que du quartet des romans de la série Rabbit ».

Dans le monde anglophone, plus particulièrement aux États-Unis, John Updike est plus largement perçu comme le dernier des hommes de lettres universels, un géant littéraire à la fois auteur de romans et de nouvelles, bien sûr, mais aussi poète et, surtout, critique, le plus brillant, pénétrant, perspicace, cultivé et élégant des critiques, dans la tradition du commentaire à la fois savant et inspiré, personnel et littéraire plutôt qu’universitaire, illustrée aux États-Unis par des hommes comme Edmund Wilson, Lionel Trilling, Alfred Kazin ou Jacques Barzun.

Davantage qu’un critique littéraire au sens strict, John Updike était en réalité un critique tout-terrain, qui aimait les livres en général et les idées presque autant que la littérature. Parmi les milliers d’ouvrages dont il a fait la recension, souvent dans le magazine The New Yorker dont il était un collaborateur attitré, figurent ainsi notamment, à côté de romans, de vies d’écrivains et de leurs correspondances, des biographies de personnalités politiques et de savants, des livres d’histoire et une nouvelle traduction de la Bible. John Updike a également beaucoup écrit sur la peinture (assez pour remplir deux recueils de textes sur ce sujet) et la photographie. Un peu aussi sur le cinéma, par exemple un merveilleux portrait de Gene Kelly, dont il contraste avec beaucoup d’art en quelques phrases la manière de danser avec celle de Fred Astaire.

À côte des deux ouvrages sur la peinture, parallèlement à plus d’une vingtaine de romans et une quinzaine de recueils de nouvelles, Updike a publié au rythme invariable d’une tous les huit ans six collections générales de ses articles critiques, dans lesquelles la littérature occupe la plus grande portion de l’espace. Tous très épais (trois d’entre eux, Hugging the Shore, Odd Jobs et More Matter, approchent les 900 pages), ces ouvrages témoignent de sa phénoménale productivité dans ce domaine. Un septième recueil, posthume, vient de paraître. Un peu plus court que les autres, puisqu’il ne compte que 480 pages, il est de surcroît conçu selon un principe légèrement différent. Alors que ses prédécesseurs rassemblaient exclusivement des textes rédigés depuis la parution du recueil le plus récent, ce dernier volume (dernier en date, une troisième compilation de textes sur la peinture étant annoncée), comprend aussi des textes plus anciens.

Un air exubérant de léger excès

Une partie substantielle du matériel qu’il contient date toutefois des trois dernières années de la vie d’Updike, preuve que si le rythme de sa production s’est légèrement ralenti avec la vieillesse, sa fécondité est demeurée prodigieuse jusqu’au bout. On fera une remarque du même type au sujet de la vivacité de son esprit et de la qualité de sa prose. Bien sûr, tous les textes n’ont pas le souffle et la puissance des meilleurs articles qu’il a rédigés dans la force de l’âge. Mais Updike à 75 ans reste très supérieur à la plupart des autres critiques en pleine vigueur. Le texte sur lequel s’ouvre le livre est aussi un des derniers qu’il a écrits, une émouvante évocation de la situation de l’écrivain « à l’hiver de sa vie », que fuit l’inspiration et qui sent son énergie s’épuiser. « Quand […] je jette un coup d’œil rétrospectif sur ma prose d’il y a vingt ou trente ans », confie-t-il, « la qualité que j’admire et craint d’avoir perdue est son élan insouciant, sa façon de claquer, son air exubérant de léger excès ». En lisant cette phrase et de nombreuses autres aussi étincelantes, on se dit que le drame du déclin du talent n’a jamais été exprimé avec un talent plus éclatant.

En référence à la façon dont, dans la préface d’une des compilations précédentes, Updike définissait ce qu’était à son sens une critique réussie, l’ouvrage est intitulé Higher Gossip. (« Commérage supérieur »). Ce titre n’est pas des plus heureux. Comme l’a judicieusement déploré Richard Davenport-Hines, le mot « Gossip » possède en effet une connotation de malice et de malveillance complètement étrangère, opposée même, à l’esprit dans lequel Updike concevait et pratiquait son métier de critique. Souvent élogieux, mais parfois sévère, Updike était un critique généreux qui ne condamnait jamais gratuitement et s’efforçait toujours de sauver ce qui pouvait l’être des livres qui ne l’enthousiasmaient pas.

Moins homogène que les précédents recueils, Higher Gossip constitue un ensemble hétéroclite de textes de valeur inégale. Les quelques courts récits de fiction et poèmes qu’il contient, par exemple, ne sont assurément pas les meilleurs qu’ait produits l’écrivain. Suivant en cela l’exemple d’Updike lui-même dans les recueils composés de son vivant, le responsable de la compilation, Christopher Carduff, n’a pas hésité à racler les fonds de tiroir. Même dans des textes de circonstance qu’il n’était sans doute pas absolument indispensable de ressortir, on trouve cependant des aperçus frappants et des formulations heureuses, comme dans ce passage d’une courte note au sujet d’Ernest Hemingway : « [Son style] apparemment simple, aisément parodié, est décrié comme celui d’un demi-analphabète, quand il était le produit raffiné et très réfléchi de la modernité naissante. […] Son hédonisme stoïque est devenu, sur les ruines des piétés conventionnelles laissées par la première Guerre mondiale, un crédo pour sa génération, un style de vie laconique reflété dans les films populaires, les écrits d’autres auteurs et même le langage courant. »

En dépit de ses imperfections, Higher Gossip illustre avec éclat les qualités exceptionnelles de la prose critique de John Updike et les raisons pour lesquelles elle a si souvent été vantée. Deux d’entre elles ont été parfaitement énoncées par un autre prolifique commentateur des œuvres d’autrui, Christopher Hitchens, qui écrivait à propos d’une collection d’articles plus ancienne : « Quand je ne connais pas bien le sujet […], j’apprends beaucoup grâce à ce qu’Updike est en mesure de nous en dire. Lorsqu’il s’intéresse à un auteur que j’aime […] je prends plaisir à apprécier ce qui m’est familier d’une manière inédite. »

De délicieuses réflexions sur les dinosaures

La première chose qui frappe lorsqu’on lit les critiques de John Updike est en effet l’étendue et la solidité de ses connaissances dans les domaines les plus variés, de l’histoire américaine (Benjamin Franklin, Abraham Lincoln) à celle de l’évolution du personnage de Mickey Mouse en passant par la mode et les industries de la beauté (Coco Chanel, Max Factor) et l’exégèse biblique, qu’il pratiquait dans un style très personnel (« Saint Matthieu est la bête de somme des quatre Évangélistes, l’homme de l’establishment »). Sa curiosité était apparemment sans limites. Très intéressé par les sciences, Updike a souvent fait la recension d’ouvrages rédigés par des scientifiques (Stephen Jay Gould, Edward O. Wilson) ou à leur propos (Isaac Newton), témoignant à cette occasion, dans le maniement des concepts des différentes disciplines, du niveau de maîtrise le plus élevé auquel puisse prétendre un profane. Dans Higher Gossip, la science est présente par l’intermédiaire d’un compte rendu de la biographie d’Albert Einstein par Walter Isaacson (une des plus récentes et certainement pas la plus mauvaise), d’un texte sur la planète Mars rédigé pour le National Geographic et de délicieuses réflexions sur les dinosaures, extrêmement bien documentées et agrémentées d’observations joliment tournées sur la place des grands sauriens de l’ère secondaire dans l’imagination humaine : « [Les dinosaures] fascinent les enfants autant que les paléontologues. Mon deuxième fils, je m’en souviens bien, collectionnait les figurines de dinosaures en plastique offertes avec les boîtes de céréales, avec lesquelles il vivait en communion étroite dans sa chambre. Il les aimait – il aimait leur aimable grotesquerie, leur candide énormité, leur modeste petit cerveau. »

Ainsi que le souligne Hitchens, une deuxième vertu des critiques d’Upidke est de nous offrir, sur les sujets qu’il aborde, des perspectives presque toujours neuves. C’est particulièrement le cas dans le domaine de la littérature et de l’histoire littéraire, dans lequel il couvre un champ d’une époustouflante étendue. La première réflexion qui vient à l’esprit en parcourant les collections d’articles d’Updike est qu’il est bien plus rapide et facile d’énumérer les quelques très rares auteurs classiques ou contemporains dont il n’a jamais parlé que ceux qu’il s’est employé à traiter, ce qu’il faisait immanquablement avec une parfaite connaissance du sujet. Expert de la littérature américaine classique (Emerson, Thoreau, Hawthorne, Melville), du début du XXème siècle (Hemingway, Fitzgerald, Faulkner, Sinclair Lewis, le journaliste H.L. Mencken) et, naturellement, contemporaine, John Updike a aussi consacré d’innombrables articles aux écrivains latino-américains (Borges, Garcia Marquez, Vargas Llosa, Carlos Fuentes, José Donoso), japonais et, bien sûr, européens : les Allemands (Günter Grass), les Russes (Tourgueniev, Pasternak), les Français (de Céline à Robert Pinget), les Italiens (Italo Calvino, Umberto Eco), les Scandinaves (Knut Hamsun), etc. Très régulièrement, il revenait sur les auteurs qu’il aimait particulièrement et qui l’ont le plus influencé : Kafka, Proust, Joyce, Nabokov, Borges, Henry James.

Dans Higher Gossip, la littérature est moins massivement présente que dans les compilations précédentes. On y trouvera toutefois quelques excellents textes sur des auteurs dont Updike a traité à plusieurs reprises dans le passé : Edith Wharton, à propos de sa biographie par Hermione Lee, dont il fait finement remarquer qu’on sent très bien qu’elle n’éprouve pas pour Wharton le même amour que pour une autre femme écrivain dont elle a écrit la vie, Virginia Woolf, le romancier américain William Maxwell, et un des écrivains sur lesquels il s’est le plus souvent exprimé, John Cheever, dont l’univers romanesque (l’Amérique des banlieues résidentielles de la Nouvelle-Angleterre) coïncidait largement avec le sien. Sans partager complètement sa vision du monde, Updike avait pour Cheever une admiration que l’intéressé lui rendait bien. D’un caractère très différent du sien, il comprenait néanmoins très bien sa psychologie tourmentée et sa personnalité torturée : « Comme Kafka et Kierkegaard, Cheever éprouvait son existence comme une faute, un péché. [Ses personnages] sont des adultes, pleins d’obscurité, de corruption et de confusion adulte. Ils n’atteignent pas au stoïcisme cristallin, au courage rebelle et résolu de ceux d’Hemingway. Cheever n’était pas un stoïque ».

Le plaisir de décrire

Une troisième explication de l’attrait qu’exercent les critiques de John Updike est bien sûr la beauté, la virtuosité, l’opulence et la précision de sa langue, une langue chatoyante, souple et sinueuse dont il usait avec un plaisir ostensible. Ce plaisir est éminemment palpable dans ses critiques d’art, parce qu’il est identiquement le plaisir de décrire, plus particulièrement de décrire des formes et des sensations visuelles : comme il ressort clairement de ses romans, la sensibilité de John Updike était avant tout visuelle, olfactive et tactile, et ce n’est certainement pas un hasard s’il n’a jamais écrit de critique musicale. La peinture se taille la part du lion dans Higher Gossip avec plusieurs longs comptes rendus d’expositions (Van Gogh, Egon Schiele, Turner, Magritte pour les artistes modernes), dont beaucoup datent des dernières années de la vie d’Updike. Dans tous explose la jubilation qu’il éprouvait à extraire des idées de la contemplation des tableaux et à transformer en mots les sensations que leur spectacle procure. Ainsi, à propos d’El Gréco : « El Greco était chez lui parmi les nuages, au milieu de leur tumulte visuel qui échappe au confinement spatial qu’inflige la gravité. Ses ciels dentelés sont toujours au bord de l’éclatement de l’éclair et de la chute de cette obscurité qui précède le moment où le voile du temple est fendu en deux. » Ou encore au sujet des maîtres hollandais : « Pour Vermeer comme pour quelques rares artistes antérieurs aux Impressionnistes, la peinture n’est pas seulement la méthode, mais le sujet. [Mais] chez [Pieter] De Hooch, le sujet est moins la vision que ce que nous voyons – les Hollandais au milieu de leurs meubles, les pièces où ils vivaient, le ciel de la ville qu’on aperçoit par-dessus leurs épaules. »

On trouvera aussi dans Higher Gossip plusieurs remarquables articles sur la photo, dont une étonnante réflexion sur l’histoire de l’instantané dans la culture américaine au XXe siècle, ainsi qu’un touchant compte rendu d’une biographie de Charles Schultz, le créateur de Charlie Brown et du chien Snoopy, enfant de famille petite bourgeoise puritaine germano-norvégienne élevé dans une terrifiante froideur et un désert d’affection, devenu un adulte richissime, distant, introverti, mélancolique et taciturne, qui ne vivait que pour ses cartoons et aimait à répéter : « L’échec est plus familier à la plupart d’entre nous que la réussite. »

Higher Gossip contient aussi d’abondants commentaires, lucides et éclairants, de John Updike au sujet de ses œuvres de fiction (romans et nouvelles), ainsi que plusieurs dissertations sur un sujet qui le passionne et qu’il évoquait souvent, le golf, dont il était un adepte fervent. Un thème a priori de nature à laisser indifférent ou ennuyés ceux que ce loisir sportif n’excite guère, mais qu’il parvient à rendre captivant par des observations comme la suivante : « Les golfeurs malheureux sont malheureux chacun à sa manière, mais il n’est pas vrai, comme le voudrait la formule bien connue de Tolstoï, que les golfeurs heureux le sont tous de la même façon. »

Fasciné par les mots et le langage

Les romans et les nouvelles de John Updike n’ont pas convaincu tous ses lecteurs. Fréquemment, il lui a été reproché « d’écrire trop bien », en réalité (une telle accusation n’ayant guère de sens) de sacrifier la substance au style. « Si évidemment, ardemment, et de façon si déterminée un styliste » écrivait à son propos le fameux essayiste conservateur Joseph Epstein dans un article souvent cité, « Updike ne peut laisser passer une occasion de laisser sa prose danser les claquettes ». Cette remarque ironique n’est pas dépourvue de fondement. Updike était fasciné à un degré extraordinaire par les mots et le langage. Dans un entretien publié dans la Paris Review au début de sa carrière, il avouait être capable d’écrire des publicités pour des déodorants ou des étiquettes pour les bouteilles de ketchup, s’il le fallait : « Le miracle qui consiste à transformer des idées en pensées, et des pensées en mots, et de donner vie aux mots par le métal et l’encre d’imprimerie », précisait-il, « ne perd jamais de sa force pour moi. » Ce sentiment d’adoration envers la capacité de la langue à tout exprimer pouvait conduire Updike à exploiter les richesses de celle-ci dans des proportions exagérées.

À l’instar de plusieurs autres commentateurs, le même Epstein a également stigmatisé la place envahissante qu’occupe le sexe dans les romans et récits de John Updike, signe, à son opinion, de l’appartenance résolue de ce dernier à la catégorie des écrivains qui ne sont jamais vraiment devenus des adultes. Ici aussi, il est difficile de ne pas lui donner un peu raison : avec la religion (affilié, successivement, aux Églises Luthérienne, Congrégationaliste et Épiscopalienne, Updike est resté profondément croyant toute sa vie), le sexe est l’un des thèmes majeurs des œuvres de fiction d’Updike. Dans ses romans, les rapports sexuels et les organes correspondants sont décrits fréquemment, longuement, obsessionnellement et avec précision, dans leur réalité physique et un curieux langage moitié lyrique, moitié clinique. Comme chez Philip Roth, la présence de ce sujet de prédilection ne s’est guère estompée avec le temps. Beaucoup la jugeront à juste titre excessive, souvent gratuite et parfois franchement dérangeante.

Aucun de ces deux défauts n’affecte toutefois la production critique de John Updike, qui n’a guère de détracteurs et, à l’exception d’un article injustement sévère au sujet de la qualité de ses jugements et de la sûreté de son information en peinture, n’a généralement donné lieu qu’à un concert d’éloges. Dans ce compartiment de son œuvre, le style ornementé, parfois presque maniéré, d’Updike passe en effet beaucoup mieux. Quant au sexe, il n’en est question que lorsqu’il explicitement présent dans les livres et les tableaux analysés, ou en constitue l’objet. C’est donc avec un plaisir continu et sans mélange, sans être arrêté par aucune gêne ou éprouver la moindre réserve, qu’on se jette et se baigne dans ses recueils d’articles, heureux de se sentir pris en main par un guide intelligent et savant, ébloui par le feu d’artifice permanent d’un esprit brillant et sensible, s’exprimant, comme dans une immense conversation érudite et pleine d’urbanité, avec cette aisance et ce bonheur spontané auxquels nous rêvons tous d’atteindre.

Pour les critiques de langue anglaise, qu’ils soient écrivains ou journalistes (Christopher Hitchens et Julian Barnes, mais aussi Martin Amis, Ian Mc Ewan, Nicholas Lezard, Adam Gopnik et de nombreux autres), John Updike était un maître absolu et une source d’inspiration constante, un modèle à imiter sans jamais espérer pouvoir l’égaler. Aux yeux du grand public, plus spontanément intéressé à la fiction, il restera sans doute dans les mémoires avant tout comme l’auteur de la tétralogie des Rabbit. Lira-t-on encore les recensions de John Updike dans trente ans ? Ce n’est pas sûr, mais on ne peut que l’espérer, parce qu’elles possèdent tout ce qu’il faut pour résister avec succès au passage du temps et qu’il n’est pas si courant que cela de voir la critique s’élever à la hauteur de l’art. Dans le royaume multiforme et aux frontières mal définies de la critique, peuplé de beaucoup de tâcherons, d’une certaine quantité de roturiers doués et de quelques authentiques aristocrates, John Updike était un prince. 

Michel André

LE LIVRE
LE LIVRE

Higher Gossip de John Updike, prince de la critique, Hamish Hamilton

SUR LE MÊME THÈME

Blog « Notre Antigone n'a pas pu sortir »
Blog Le bel avenir de la presse papier
Blog Entre les murs

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire