La mort en face

Quand sa femme est morte dans un accident de surf, l'écrivain américain Francisco Goldman, de surcroît accusé par sa belle-mère d'être responsable du drame, s'est effondré. Mais, après six mois sans dessoûler, il a pris le parti de raconter sa version des faits. « Tenter de comprendre une tragédie est, en un sens, un objectif inaccessible, explique le New York Times. Comment comprendre la mort ? Et pourtant, peuton faire autrement quand on s'y trouve confronté ? »

Dans Dire son nom, Goldman tente d'analyser la suite d'événements qui ont conduit à l'accident : sa rencontre avec la romancière Aura Estrada à la New York University (elle a 25 ans, il en a 47), leur voyage à Paris, l'enfance de la jeune femme à Mexico (qu'il a reconstituée grâce à son journal), etc. Jusqu'à la description de la scène de sa mort : « La chose la plus difficile qu'il m'ait été donné de faire dans ma vie », a-t-il précisé dans une interview à la Paris Review. « Dire son nom est une enquête, une biographie, une réflexion sur le chagrin et, pour finir, surtout une histoire d'amour », conclut le magazine.

Dire son nom, de Francisco Goldman, traduit par Guillemette de Saint-Aubain, Christian Bourgois Éditeur, 432 p., 19 €.

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