La saga des « briseuses de code » de la IIe Guerre mondiale
Si vous avez aimé l’histoire de ces femmes noires embauchées par la NASA dans les années 1960 qui ont participé, en toute discrétion, à des missions de premier plan vous ne manquerez pas d’aimer aussi le livre consacré aux « briseuses de code » de l’US Army, estime The Washington Post. Elles étaient quelque 10 000 à la fin de la guerre à avoir fourni un travail acharné, et quelque peu ingrat, de veille et de décryptage des messages codés de plus en plus sophistiqués des Japonais et des Allemands. « Cette mission a changé la vie de ces femmes américaines en les arrachant à leur milieu familial est au destin qui devait être le leur, à savoir celui d’une bonne mère et une bonne épouse », poursuit le journal. Le livre raconte comment les recruteurs de l’armée ont écumé après le désastre de Pearl Harbor les universités et grandes écoles du pays à la recherche de jeunes femmes fortes en mathématiques, langues étrangères et sciences.
Une fois dans les rangs, elle devaient affronter aussi un autre ennemi : le sexisme, la bureaucratie et, parfois, le mépris de leur supérieurs qui les « prenaient pour des secrétaires ». Leur saga est aussi une histoire d’émancipation, même si elles étaient très peu nombreuses à continuer leur carrière dans les services de l’armée après la fin de la guerre.