La scandaleuse de Tokyo

Le chef-d’œuvre, enfin traduit, de la sulfureuse Uno Chiyo s’inspire de La Princesse de Clèves.

Dans la première scène de Ohan, le héros (et narrateur), brocanteur minable de son état, croise l’épouse qu’il a quittée sept ans plus tôt pour une geisha, alors qu’elle était enceinte. Ils prennent l’habitude de se revoir en secret… Ce court roman est considéré comme l’œuvre la plus aboutie d’Uno Chiyo, figure haute en couleur de la littérature japonaise du XXe siècle : célèbre pour ses romans, elle ne l’était pas moins pour les kimonos qu’elle créait et portait en toute occasion, ainsi que pour le journal de mode qu’elle dirigea – le premier du genre au Japon – et sa vie scandaleuse : « Sa voracité sexuelle, me rappelait celle de Marlene Dietrich », notait James Kirkup dans The Independent, en 1996, lorsque la vieille dame s’éteignit presque centenaire.

Le triangle amoureux qu’elle met en scène dans Ohan ...

LE LIVRE
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Ohan de La scandaleuse de Tokyo, Philippe Picquier

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