La terreur de l’oubli de soi

Un premier roman applaudi par la critique décrit avec perspicacité le drame d’une famille ébranlée par la maladie d’Alzheimer.

Sans doute le moment le plus poignant du Roi Lear se trouve-t-il à la fin de l’acte I, quand Lear, sur le point de perdre l’esprit, s’exclame : « Oh ! que je ne devienne pas fou, pas fou, cieux propices ! Maintenez-moi dans mon bon sens, je ne veux pas devenir fou. » Cette terreur de Lear, la critique américaine est unanime à en reconnaître les échos dans le surprenant premier roman de Matthew Thomas. Paru à la mi-août, l’ouvrage, dont l’un des principaux personnages subit les ravages d’un Alzheimer précoce, retrace la vie d’une famille de New-Yorkais d’origine irlandaise sur trois générations.

« La maladie d’Alzheimer engendre une forme très particulière de terreur, écrit Alice LaPlante dans le Washington Post : la perte des liens familiaux, d’une longue vie de labeur, de tout ce qui définit une personne. Matthew Thomas décrit cette souffrance avec une réelle maestria, ne nous épargnant ...

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Nous ne sommes pas nous-mêmes de La terreur de l’oubli de soi, Simon & Schuster

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