En Inde comme au Pakistan, la bourgeoisie cultivée montre un vif intérêt pour le livre d’Andrew Small, « L’axe Chine-Pakistan ». L’auteur « explique très lucidement la relation inégale entre Chine et Pakistan au cours des dernières décennies », explique Jacob Steiner dans le quotidien pakistanais
Dawn, qui consacre sa une à l’ouvrage. Entre les investissements chinois massifs (notamment la construction du port de Gadwar) et la fourniture d’armes, on voit bien ce que le Pakistan attend de son voisin. Mais qu’en attend la Chine ? Andrew Small offre une réponse : les autorités de Pékin préfèrent avoir affaire à « une Inde qui regarde nerveusement par-dessus son épaule en direction de son voisin de l’Ouest ». Mais la Chine aimerait aussi pouvoir s’assurer qu’Islamabad lutte efficacement contre l’extrémisme islamiste, qui préoccupe Pékin depuis les émeutes de 2009 dans la province ouïgoure du Xinjiang. Question autrement épineuse, sur laquelle les représentants pakistanais « se montrent mal à l’aise », confie un diplomate chinois, et qui ne manque pas de compliquer les relations bilatérales.