Le blues de l’homme rouge

Une Biélorusse sonde les traumas de l’Homo sovieticus.

La Biélorusse Svetlana Alexievitch a fait du témoignage son genre de prédilection. Ses livres sont, dit-elle, des « romans de voix ». Depuis son premier ouvrage, paru en 1985, elle a donné tour à tour la parole aux anciennes combattantes de la Seconde Guerre mondiale, aux soldats soviétiques de retour d’Afghanistan et aux survivants de Tchernobyl. Cette fois, Alexievitch se focalise sur le traumatisme qu’a représenté pour de nombreux Soviétiques le naufrage de l’URSS. L’auteur fait entendre des dizaines de témoins de ce passage du totalitarisme à la liberté, qui fut aussi un passage au consumérisme et aux guerres interethniques : une ancienne cadre du Parti, qui n’a jamais accepté le changement ; une mère dont la fille de 22 ans, policière, se suicide dans des circonstances floues durant une mission en Tchétchénie ; une étudiante tabassée et jetée en prison après une grande manifestation anti-Loukachenko, en décembre 2010, à Minsk. Pour le Narodnaïa volia

LE LIVRE
LE LIVRE

La Fin de l’homme rouge de Le blues de l’homme rouge, Actes Sud

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