Le catch, c’est politique
Publié le 30 mars 2015. Par la rédaction de Books.
Les vedettes de Wrestlemania, le grand rendez-vous annuel du catch américain, retransmis en direct hier à la télévision française, se sont-elles battues pour les Républicains ou les Démocrates ? C’est peu probable. Mais au Mexique, la lucha libre, l’équivalent local du catch, avec masque obligatoire, n’a jamais hésité à entrer dans l’arène politique. Heather Levi dans The World of Lucha Libre rappelle que le dénommé Superbarrio s’était fait le champion des classes urbaines pauvres bien avant qu’un certain sous-commandant Marcos ne s’élève pour défendre les paysans indiens du Chiapas.
« La lucha libre concentre de nombreuses significations sociétales, et notamment politiques, soutient la journaliste Georgina Jimenez dans la Latin American Review of Books. La contestation sociale s’y exprime selon un code moral très rigide, où les “bons” lutteurs se battent contre les “méchants” et rejouent symboliquement l’histoire mexicaine du XXe siècle. »