Le deuxième séisme de l’Aquila

Deux ans après le tremblement de terre qui a fait 308 morts, la ville des Abruzzes est toujours en ruine. Les habitants fustigent la gestion politique de la reconstruction et la corruption de la Protection civile. Une dérive emblématique de la crise de la démocratie italienne.

Urgence, pouvoir, liberté, avenir, affaires, participation : autant de mots qui racontent l’histoire d’un tremblement de terre et d’une ville à reconstruire, mais qui révèlent aussi les racines de la crise de la démocratie italienne. Ces mots reviennent comme des leitmotivs dans le livre Protezione civile Spa (« Protection civile SA ») et dans le film documentaire Comando e controllo (« Commandement et contrôle »), sortis en Italie en 2010. Tous deux sont l’œuvre d’un même auteur, le journaliste Alberto Puliafito, qui s’efforce d’y montrer comment la propagande a transformé la catastrophe de L’Aquila en une vitrine de l’efficacité du « gouvernement du faire (1) », et en une bonne occasion de s’enrichir pour un ensemble d’entreprises favorisées et protégées par des ministres et certains fonctionnaires.
Gestion opaque et « gélatineuse »
Les deux œuvres suivent la même trame narrative : constatant d’abord que personne n’a donné l’alerte alors même que les premières secousses se sont étalées sur les six mois précédant la catastrophe, Puliafito montre surtout les effets d’une ...
LE LIVRE
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Protection civile SA. Quand la gestion de l’urgence se fait business de Le deuxième séisme de l’Aquila, Aliberti editore

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