Le futurisme n’est pas le fascisme

Dans L’Apocalypse de la modernité, l’historien italien Emilio Gentile, spécialiste du fascisme, décortique le manifeste futuriste lancé par Filippo Marinetti en 1909. Il analyse notamment le rapport du mouvement à la guerre (perçue comme outil de régénération de l’individu) et à la politique (conçue comme glorification de l’idéal nationaliste).

 

Pourtant, explique Dino Messina dans le Corriere della serra, si « les futuristes furent des alliés de la première heure du fascisme – partageant la même vision expansionniste de la politique étrangère et la même conviction que la vie moderne est régie par la technologie et la vitesse –, l’ouvrage de Gentile montre combien il serait erroné de l’assimiler simplement avec cette idéologie politique. L’idéalisme de Marinetti différait de l’opportunisme politique d’un Mussolini. Le futurisme est né comme un mouvement libertaire, démocratique et, bizarrement, féministe. Après ses premières désillusions, il s’est fondamentalement redécouvert en mouvement artistique. »

 

=> Consulter l'article Universalis sur le futurisme.
LE LIVRE
LE LIVRE

L’Apocalypse de la modernité. La Grande Guerre et l’homme nouveau de Le futurisme n’est pas le fascisme, Aubier

SUR LE MÊME THÈME

En librairie Dictateurs, mode d’emploi
En librairie Une science au passé sombre
En librairie Toujours trahies

Aussi dans
ce numéro de Books