Le goût des vers

Un vétérinaire britannique a tenté une expérience extrême : il a vécu comme un animal. Littéralement.

On se souvient de la phrase assassine qu’écrivit Voltaire à son meilleur ennemi Rousseau, après la parution du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes : « Il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. » On pourrait l’adresser, mais sans malice, cette fois, en hommage sincère, à Charles Foster. Dans un ouvrage ­aussi étonnant que réjouissant, ce vétérinaire et universitaire britannique décrit son immersion dans le monde animal. Une immersion qui n’a rien de théorique : Foster a vécu, le plus concrètement qu’il lui a été possible, comme un blaireau, une loutre, un cerf, un renard et un martinet. Cette expérience s’est étalée sur plusieurs années, même s’il la synthétise pour les besoins de son livre. Avec l’un de ses fils (de 8 ans !) il a ­creusé un terrier. Ils n’en sortaient que la nuit pour manger des vers (essentiels dans le régime alimentaire du blaireau). Il a uriné pour marquer son territoire, demandé à ses enfants de déféquer dans une rivière et tenté ensuite de deviner à qui ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Dans la peau d’une bête de Charles Foster, JC Lattès, 2017

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