Le jeune dieu de la mort

Soixante-dix ans après l’attentat contre Reinhard Heydrich, la première biographie sérieuse du chef de la sécurité du Reich vient éclairer sous un jour nouveau son étonnante ascension. Loin d’être un fanatique de la première heure, il a surtout adhéré au parti sous l’influence de sa fiancée et pour laver l’humiliation subie lors de son renvoi de la Marine.

Le lieu de l’attentat avait été choisi avec soin. La rue en pente du quartier Liben de Prague faisait un virage en épingle à cheveux, obligeant les voitures qui s’y engageaient à freiner considérablement. Ce 27 mai 1942 vers 10 h 30, le chauffeur du lourd cabriolet Mercedes qui descendait la rue réduisit donc sa vitesse. Derrière lui était assis son chef, l’un des disciples les plus fidèles d’Adolf Hitler. C’était un prototype de l’Aryen : grand, blond, les yeux bleus. L’image idéale d’un chef des SS. Reinhard Heydrich était directeur du Reichssicherheitshauptamt (RSHA, « Office central de la sécurité du Reich (1) ») situé à Berlin et, de par cette fonction, l’organisateur de l’Holocauste, qui fit environ six millions de victimes. Quelques mois auparavant, il avait présidé la conférence de Wannsee, dans la capitale du Reich, au cours de laquelle le programme d’extermination avait été débattu. Il gouvernait en même temps d’une main de fer le Protectorat de Bohême-Moravie. L’année précédente, dans les semaines ayant suivi son arrivée, il avait fait liquider plus de 400 personnes. Pour justifier ses consignes, il déclara : « ...
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Reinhard Heydrich de Le jeune dieu de la mort, Siedler Verlag

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