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Le sapin de Noël, héritage des princes allemands


« Mon beau sapin, roi des forêts » a ses racines en Allemagne. Avec l’essor de la fête de Noël au XIXe siècle, il essaime peu à peu en Europe. Dans Le Cadeau de Noël, la sociologue et ethnologue Martyne Perrot rappelle que l’Allemagne a joué un rôle déterminant dans la célébration du 25 décembre. La bourgeoisie protestante, à la recherche de nouveaux rituels pour exalter la famille, remet au goût du jour tout un folklore populaire. Le sapin en fait partie. La chanson O Tannenbaum, devenue en français Mon beau sapin, est composée en 1826. L’arbre décoré conquiert le reste de l’Europe d’abord grâce aux alliances diplomatiques et aux mariages royaux, souligne Martyne Perrot. Les princes et princesses germaniques, nostalgiques de leurs Noëls allemands, l’introduisent en Angleterre (dès 1790), puis en Autriche (en 1816) et en France (dans les années 1830). A Paris en 1840, Hélène de Mecklembourg, épouse du duc d’Orléans, fait dresser un sapin gigantesque dans le jardin des Tuileries. Et l’arbre ne tarde pas à sortir des palais. « En 1848, une gravure du couple royal britannique, Victoria et Albert, et de leurs enfants réunis autour de l’arbre de Noël est publiée dans Illustrated News. Il devient l’une des plus célèbres scènes de Noël diffusées dans toute l’Europe et en Amérique », écrit Martyne Perrot. En France, la coutume se répand notamment grâce aux Alsaciens et aux Lorrains qui émigrent après la défaite de 1870.

LE LIVRE
LE LIVRE

Le cadeau de Noël de Martyne Perrot, Autrement, 2013

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