L’enfer des Solovki, revu et corrigé

Zakhar Prilepine s’empare, avec son dernier roman, de la littérature du Goulag pour mieux la renouveler, et l’affranchir de son prisme strictement politique. Dans le camp de travail des îles Solovki, ses personnages sont tout à la fois bourreaux et victimes.

Au début des années 1920, les autorités soviétiques ont transformé le monastère des îles Solovki, dans la mer Blanche, près du cercle polaire, en un camp de travail. Ce fut l’embryon du système concentrationnaire soviétique et le prototype du Goulag (voir Books, mai 2012, « Le premier archipel du Goulag »). C’est dans cet enfer que l’écrivain Zakhar Prilepine plonge les personnages de son nouveau roman, « Le monastère », qui fait sensation à Moscou depuis sa parution en avril 2014. L’ouvrage de plus de 700 pages a même été promu « livre le plus lu de l’été 2014 » par le site Pro-books.ru, qui inventorie les meilleures ventes du pays.

L’ouvrage a fait l’objet d’innombrables comptes rendus, pour la plupart très élogieux. D’abord, en raison d’un récit captivant et dynamique. Artiom Goriaïnov, le personnage principal, &...

LE LIVRE
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Le monastère, AST Redaktsia Eleny Choubinoï

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