L’esprit dans la photographie
Dans les années 1860, William Mumler rencontre Hannah Stuart, médium et photographe. En aidant sa douce à développer un cliché, il remarque l’image éthérée d’une petite fille. Il pense à une erreur technique. Mais Hannah sait reconnaître une apparition quand elle en voit une. Rapidement, William se spécialise dans la photographie spirite, activité qui a tout pour plaire à une Amérique traumatisée par la Guerre de Sécession, et que Peter Manseau, curateur au Musée national d’histoire américaine, explore dans The Apparitionists. « Mon espoir, écrit-il, est que cette histoire de l’enfance de la photographie apportera un regard nouveau sur une époque modelée par la guerre, les croyances, les nouvelles technologies et un désir de franchir des distances toujours plus grandes, une époque pas si différente de la nôtre. »
William Mumler, qui a photographié « le fantôme de Lincoln », sera accusé d’escroquerie. Et même « les spirites étaient divisés quant à la validité de ces images, et les esprits n’étaient pas d’une grande aide », note Christine Smallwood dans le magazine Harper’s. Lors d’une séance au début des années 1860, ils expliquèrent par le truchement d’une medium que déterminer l’authenticité de ces photos n’étaient pas leur travail.
A lire dans Books : En Chine, on badine avec les fantômes, décembre 2010.