L’intelligence des plantes

Le prince Charles emploierait, dit-on, une partie de ses loisirs à parler à ses plantes. Serait-il l’une des innombrables victimes du fameux livre de Peter Tompkins et Christopher Bird, ce « plaisant méli-mélo de vraie science, d’expériences bidons et de mystique de la nature qui avait enflammé les adeptes de la pensée New Age dans les années 1970 », dont Michael Pollan explore l’héritage dans une enquête du New Yorker ? En fait, la notion d’« intelligence des plantes », fondée sur la mesure de leur stress face à la « douleur », a vite fait figure de calembredaine. « No brain, no pain » : les plantes n’ont ni cerveau ni même véritable système nerveux, a-t-on fait valoir dans la communauté scientifique. « Elles peuvent se nourrir avec de la lumière, n’est-ce déjà pas assez ? » clama le biologiste Tim Plowman, cité par Pollan. Pourquoi vouloir leur conférer en plus intelligence, voire conscience ? Parce qu’elles en ont probablement, répondent aujourd’hui les adeptes de la « neurobiologie végétale ». Darwin considérait déjà les végétaux comme des animaux à l’envers, avec leurs organes sensoriels en bas, ...
LE LIVRE
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La vie secrète des plantes de L’intelligence des plantes, Harper&Row

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