L’ironie mordante de Collodi

Le célèbre écrivain Andrea Camilleri a découvert sur le tard Les Mystères de Florence, chef-d’œuvre méconnu de Carlo Collodi. Le futur auteur de Pinocchio y fait preuve d’une ironie qui n’épargne rien, pas même son propre art de romancier.

Petit préambule personnel. J’ai lu Pinocchio à l’âge de 8 ans, c’était un cadeau de ma grand-mère, qui m’avait déjà raconté Alice au pays des merveilles ; je me souviens comme si c’était hier du réel enthousiasme que j’éprouvai. Je me pris alors à rêver : et si Pinocchio avait rencontré le Lièvre de mars au lieu du Chat et du Renard ou s’il était tombé sur le Chapelier fou ? La bibliothèque de mon grand-père était rigoureusement divisée en deux parties, l’une réservée aux manuels sur l’élevage des animaux domestiques, l’autre aux livres sur l’éducation des enfants. Parmi ceux-ci, je découvris Giannettino et Minuzzolo, tous deux du même auteur que Pinocchio. Je les dévorai, dans l’espoir que le miracle se reproduise, mais je vis mes espérances déçues. Devenu à mon tour père puis grand-père, il m’est arrivé de relire Pinocchio à mes enfants et petits-enfants, en me gardant bien de leur faire part des découvertes qu’entre-temps philosophes, peintres célèbres, psychanalystes, surréalistes, ...
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Les Mystères de Florence de L’ironie mordante de Collodi, Joëlle Losfeld

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