Jakuchô Setouchi : « Je ne pouvais renoncer à l’écriture »

Romancière scandaleuse devenue nonne bouddhiste à l’âge de 51 ans, Jakuchô Setouchi est un quasi-« trésor vivant » de la littérature nippone. Féministe de toujours, elle porte un regard critique sur le Japon actuel mais admire la nouvelle génération d’écrivains.

Harumi Setouchi, née en 1922 à Tokushima, au sud-est du Japon, et fille d’un marchand d’objets de culte bouddhique, débute au milieu des années 1950 avec la publication de nouvelles dans des magazines féminins. En 1963, un roman autobiographique, La Fin de l’été, lui vaut le prix de Littérature féminine et une reconnaissance au parfum de scandale. Amours adultères ou premières expériences de la vie monastique (Hiei, « Le mont Hiei », 1979), sa propre vie lui fournira souvent la matière de ses récits. Au cours de sa longue carrière, elle explorera toutes les formes classiques de l’écriture autobiographique : nikki (« journal »),  zuihitsu (« écrits au fil du pinceau ») – genre littéraire particulier, au croisement du roman, de la poésie et de l’essai –, shishôsetsu (« roman personnel »)… On lui doit également de nombreuses biographies de féministes et anarchistes célèbres, ou encore d’amoureuses tragiques (Jotoku, « Vertu de femme », 1963), ainsi qu’une biographie du poète du XIIe siècle Saigyô : Hana ni toe (« Demande aux fleurs »), qui ...
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