L’amour en cage

Un livre de photographie insaisissable parvient, en mêlant approche documentaire et fiction, à brosser un magnifique portrait de l’amour en Inde, qu’il soit mutilé par les traditions ou galvanisé par la fantasmagorie cinématographique.

Dès la couverture, le point d’interrogation se fiche dans votre esprit. Noire, piquetée d’éclats blancs… La photo d’un mur souillé, quoiqu’on ne le comprenne pas tout de suite. Mais qu’est-ce que c’est que ce livre ? Ce que c’est ? Un objet photographique non identifié, une entreprise extravagante menée par un artiste belge de 26 ans, Max Pinckers. Car, à l’intérieur, l’énigme se poursuit. Cet ouvrage, où explosent vite les couleurs que prend toujours la vie en Inde, est un patchwork – une « tapisserie », dit joliment Hans Theys dans son article d’introduction, volontairement placé en fin de volume – d’images documentaires, d’images scénarisées à la manière de Bollywood, d’images trouvées, d’images symboles, de quelques œuvres d’art, d’articles de presse et d’extraits de blog. Le tout délibérément enchevêtré de manière déconcertante, sans légende, et imprimé sur des papiers de couleurs et de textures différentes… Il faut donc, pour appréhender ce livre insaisissable, s’abandonner à cet étrange récit photographique, qui se laisse alors apprivoiser. C’est là un portrait kaléidoscopique et incroyablement juste ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Chanteront-elles comme des gouttes de pluie ou me laisseront-elles assoiffé ? de L’amour en cage, autoédité, 2014

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

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