Les Américains à l’école de la médecine parisienne

Entre 1830 et 1900, après Benjamin Franklin et avant Hemingway, des milliers d’Américains moins connus sont venus se frotter à Paris, pour le plaisir mais aussi et surtout pour parachever leur formation intellectuelle et artistique. À leur retour, ils ont importé aux États-Unis cet apprentissage français. Parmi eux, de nombreux étudiants en médecine.

Outre la qualité des hôpitaux, le nombre de patients, le talent et l’éminence de la faculté ainsi que la diversité de l’enseignement, la formation médicale parisienne présentait deux autres avantages importants sur celle qui était dispensée aux États-Unis. Tous deux étaient presque exclusivement liés à la façon différente de voir les choses d’un pays à l’autre. Le premier est que les étudiants qui faisaient la tournée des services dans les hôpitaux parisiens avaient l’occasion de voir des femmes aussi bien que des hommes. Ce n’était pas le cas en Amérique, où la plupart des femmes eussent préféré mourir que de laisser un médecin – un homme – examiner leur corps. C’était là une « délicatesse » presque impossible à surmonter et, de ce fait, bon nombre d’Américaines mouraient tandis que les jeunes hommes qui étudiaient la médecine en Amérique avaient rarement l’occasion d’étudier l’anatomie féminine autrement que dans les livres. Tel n’était pas le cas en France. « La Française, au contraire, ne connaît pas cette sensibilité délicate. Elle n’hésite pas non seulement à ...
LE LIVRE
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Le Voyage à Paris, Librairie Vuibert

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