Malades de Chávez

Dans un roman polyphonique, le biographe d’Hugo Chávez décrit une société vénézuélienne durablement infectée par seize ans de régime bolivarien, entre tension politique et violence urbaine.


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« Tu es Chávez ! » proclamait le slogan de campagne du leader vénézuélien peu avant sa mort, en 2013. Tout gravitait autour du chef.

« Tu es Chávez ! », proclamait le slogan de campagne du leader vénézuélien en 2013. « Il est Chávez, elle est Chávez, les enfants sont Chávez, les mères sont Chávez, nous sommes tous Chávez. Parce que moi, je ne suis plus Chávez, fanfaronnait même l’ancien président cette année-là. Moi, je suis un peuple, bordel ! » Décédé en mars 2013, Hugo Chávez a marqué à jamais l’histoire du pays. Et son influence sur la politique nationale se fera sentir probablement encore longtemps. Mais tout cela n’est rien à côté de l’empreinte qu’il a laissée dans la fibre même de la société vénézuélienne, et jusque dans l’esprit de chaque citoyen. Dans Patria o muerte, lauréat du prix Tusquets du meilleur roman en langue espagnole, l’écrivain et journaliste vénézuélien Alberto Barrera Tyszka (auteur d’une biographie de référence sur le chef du mouvement bolivarien) révèle la façon dont un leader charismatique peut bouleverser le fonctionnement d’un pays. Une société dirigée par un individu de ce type ...
LE LIVRE
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La patrie ou la mort de Alberto Barrera Tyszka, Tusquets Editores, 2016

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