María Oliveira-Cézar : « Ces accusations ne sont guère plausibles »

Les deux jésuites séquestrés et torturés dans la sinistre ESMA avaient été les mentors spirituels de Bergoglio. Ils ont été les seuls à sortir vivants de l’ESMA à cette époque.

 

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Historienne argentine spécialisée dans l’histoire du Cône Sud, María Oliveira-Cézar a analysé les divers nationalismes, le prétorianisme et les courants contre-révolutionnaires. Elle poursuit ses recherches à Paris-III et travaille actuellement sur les Juifs argentins en France sous l’Occupation.   Quelles étaient les relations entre l’Église et l’État en Argentine avant le putsch de mars 1976 ? Le progressisme issu de Vatican II s’était heurté peu à peu au conservatisme de la majeure partie des évêques argentins, pour qui l’ennemi numéro un était le marxisme. N’oublions pas que Che Guevara, d’origine argentine, est mort en 1967, deux ans après la fin de Vatican II. L’archevêque de Buenos Aires – Antonio Caggiano jusqu’en 1975, Juan Carlos Aramburu ensuite –, entretenait des rapports étroits avec l’État. Après le putsch du 28 juin 1966, la « Révolution argentine » – le nom officiel de la dicature dirigée jusqu’en 1973 par les généraux – visait explicitement à freiner la dérive « extrémiste et collectiviste » et les « avancées du marxisme ». Les généraux ont obtenu le soutien total de l’épiscopat pour l’...

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