Lu d'ailleurs
Temps de lecture 1 min

Mon cerveau et moi

C’est pas moi, c’est mon cerveau ! se défend la tueuse en série ou le violeur compulsif. « C’est un peu comme dire que J.K. Rowling a convaincu l’auteure des Harry Potter d’écrire sept livres sur le jeune magicien », écrivent Barbara J. Sahakian et Julia Gottwald dans Sex, Lies and Brain Scans. Les deux spécialistes américaines mettent en garde contre les conclusions parfois simplistes tirées de l’imagerie médicale. Celle-ci ne révèle qu’une corrélation, confirme un autre spécialiste dans Nature. « Le fait qu’une aire soit activée dans une expérience provoquant la peur, par exemple, ne signifie pas que cette aire est nécessairement impliquée dans la peur ». Pour prouver une relation causale, il faut pouvoir stimuler physiquement l’aire en question, ou étudier le résultat de lésions. Plusieurs études ont ainsi montré qu’une aire du cerveau est activée quand on se demande combien on est prêt à payer pour acheter une robe, par exemple. Or, a-t-on récemment appris, une lésion de cette aire n’implique aucune déficience en la matière. La plupart des aires cérébrales sont activables dans les contextes les plus divers et sauf pour des pathologies très particulières la relation entre cerveau et comportement laisse le champ libre aux interprétations.

En savoir plus : Le mystère du cerveau humain, Books, novembre 2011.

 

Chaque matin, la rédaction de Books vous propose de découvrir un livre « lu d’ailleurs » directement dans votre boîte email. Inscrivez-vous gratuitement à la Quotidienne.

LE LIVRE
LE LIVRE

Sex, Lies, and Brain Scans de Julia Gottwald et Barbara J. Sahakian, Oxford University Press, 2017

SUR LE MÊME THÈME

De l’avantage d’être un État fantôme
Lu d'ailleurs Médiocres milléniaux
Lu d'ailleurs Espionne et mère de famille  

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Chronique

Feu sur la bêtise !

par Cécile Guilbert

Voir le sommaire