Oublié : Ô Dionysos !

Nous sommes au ve siècle de notre ère, en Égypte. « Douze siècles après Homère, les mythes grecs ressurgissent avec splendeur dans les hexamètres de Nonnos de Panopolis », explique le philologue Carlos García Gual dans la Revista de libros, à l’occasion de la parution espagnole des Dionysiaques. En longueur, ce poème fleuve surpasse tous les précédents. Quarante-huit chants et quelque vingt-deux mille vers. Il n’en fallait pas moins pour narrer les exploits – guerriers aussi bien qu’érotiques – du plus aventurier et mystérieux des dieux de l’Olympe, Dionysos.
Lointain émule d’Homère, Nonnos de Panopolis s’éloigne de la tension tragique qui a fait la popularité de l’Iliade et de l’Odyssée. « Le pittoresque et la bigarrure des scènes, le langage raffiné et les épithètes aussi prolifiques que savantes font bien plutôt penser à un auteur baroque, estime pour sa part Carlos García Gual. Nonnos de Panopolis écrivait pour des gens comme lui : des érudits fanatiques de la fabuleuse et mythique épopée héroïque. » Reste à ...

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