Partage universel du savoir : c’est presque fait
Publié dans le magazine Books n° 44, juin 2013. Par Jean-Louis de Montesquiou.
La France, si portée sur les célébrations, n’a soulevé qu’un demi-sourcil lors du trentième anniversaire d’Internet en janvier 2013, et surtout lors du lancement de la Bibliothèque publique digitale d’Amérique (DPLA) en avril. Préférerions-nous donc les commémorations aux inaugurations, le passé au futur ? Ou les initiatives nationales à celles venues d’ailleurs ?
Internet est né américain, oui – mais il s’est prestement mondialisé. Ce devrait aussi être le cas de la DPLA, décrite par son promoteur, Robert Darnton, le fameux directeur de la Bibliothèque de Harvard, comme une « plateforme informatique de mise en commun du contenu numérique des grandes bibliothèques, des musées, des centres de recherche, des archives, etc. (1) ». Soit, en pratique : un accès universel et gratuit à tout écrit conservé – avec métadonnées numériques et outils de recherche à l’appui.
Certes, la DPLA est américaine – et même profondément telle, selon Robert Darnton. C’est en effet un projet à la fois utopique et pragmatique, totalement privé (initiative, gestion, financement), qui fait appel, comme Wikipedia, au bénévolat, au « crowdsourcing », au « sens de la communauté » – bref, quelque chose ...
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