Francophilies
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Poésie, amour et coups de feu


Félix Régamey
Issu d’une collection privée, le revolver Lefaucheux avec lequel Verlaine tira sur Rimbaud a été exposé pour la première fois au musée des Beaux-Arts de Mons. « Un bel objet, étonnamment petit », écrit Adrian Tahourdin dans le Times Literary Supplement. L’exposition, intitulée « Cellule 252 », celle où Verlaine est resté dix-huit mois emprisonné, a été conçue par Bernard Bousmanne, également l’auteur d’un livre sur le séjour du poète en Belgique. Il avait acheté le revolver chez un armurier de Bruxelles un matin de juillet 1873. Dans les heures qui suivirent, il se traîna de bar en bar, puis rejoignit Rimbaud dans l’hôtel où ils habitaient en compagnie de la mère de Verlaine, accourue à Bruxelles, inquiète de l’état de son fils. Les deux amis se disputèrent, poursuivant leur querelle dans un autre bar puis sur la Grand-Place. Ils revinrent, Rimbaud décidé à faire sa valise. Verlaine bloqua la porte du palier, s’assit à califourchon sur une chaise et tira. La première balle blessa Rimbaud au poignet gauche. La seconde le rata. Verlaine se précipita dans la chambre occupée par sa mère ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Verlaine en Belgique de Bernard Bousmanne, Margada, 2015

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